Relâchement (alarmant) du lavage des mains des français : un biais sous-estimé par les sondages

 

En pleine crise sanitaire, deux études publiées récemment alertent sur un relâchement du lavage des mains de la part des français :

-un sondage de l’IFOP.

-une étude quantitative du bureau d’études en hygiène Hydrocool.

Cette dernière s’avère beaucoup plus alarmiste avec un relâchement moyen de -35% entre le printemps et l’automne.

L’écart entre le déclaratif des sondés (première étude) et les mesures quantitatives (deuxiéme étude) a donc de quoi questionner.

Interrogés, les Français déclareraient volontiers jouer les « Monsieur Propre »… alors que la réalité du terrain en serait tout autre ?
« Monsieur Propre » en parole mais mauvais élève dans les faits : le biais de désirabilité sociale

 

Les re?ponses purement de?claratives des sonde?s souffrent d’un biais de de?sirabilite? sociale. Il s’agit d’un comportement consistant a? se montrer sous une facette positive lorsque l’on est interroge?, observe?, etc… L’illustration la plus connue fut la sous-évaluation par les instituts de sondage du vote « Le Pen » en 2002 au premier tour des élections présidentielles.

Dans le cas du lavage des mains, on imagine aisément qu’a? une question du type « vous lavez-vous les mains apre?s e?tre alle? aux toilettes ?», le sonde? aura tendance a? re?pondre davantage par l’affirmative au sondeur ou à la sondeuse.
Lors d’un reportage réalisé en micro-trottoir jeudi dernier, un journaliste de France Bleu Azur a demandé aux hôtes d’un restaurant s’ils se lavaient suffisamment les mains. La réponse était unanimement « oui très souvent ! ». Pourtant, le restaurateur ne manqua pas de répliquer « les clients n’utilisent jamais la borne de lavage des mains ».

Les français (surtout ces messieurs ?) seraient donc enclins à endosser le beau rôle de « Monsieur Propre » sans en avoir ni les muscles ni l’hygiène…

 

De l’importance du lavage des mains : 80% des infections sont manuporte?es

 

Le sujet pourrait donc prêter à sourire. Il s’agit pourtant d’un enjeu très sérieux qui a un impact direct sur la reprise de l’épidémie. Le bureau d’e?tudes en hygie?ne Hydrocool à l’origine de l’étude quantitative, plus alarmiste, a mis en lumière :

-une baisse du lavage des mains de -35% entre le printemps et l’automne.

-de fortes disparités géographiques : l’Île-de-France et le Grand Est seraient les « moins mauvais élèves », compte tenu de l’empreinte psychologique laissée par la deuxième vague. -20% de baisse contre -40% de baisse dans le reste de la France, pour une moyenne nationale à -35% (cf. présentation détaillée).

-un relâchement aggravé par le port du masque obligatoire à cause du biais psychologique de « compensation morale » (cf. présentation détaillée).

-un relâchement aggravé enfin par la surmédiatisation du port du masque au détriment du lavage des mains (cf. présentation détaillée).

 

Le bureau d’études souhaite donc lancer l’alerte et rappeler l’importance primordiale du lavage des mains pour stopper la propagation d’une e?pide?mie : 80% des infections sont manuporte?es. Et de multiples études mettent en avant une efficacité plus importante du lavage des mains en comparaison du port du masque. Les deux étant aujourd’hui malheureusement nécessaires.

 

 

 

A propos du bureau d’études en hygiène Hydrocool :

 

Contrairement à de nombreux acteurs du marché, la société Hydrocool et son bureau d’études en hygiène existaient avant l’apparition de l’épidémie du Covid-19.

Elle étudie, dimensionne puis installe des dispositifs d’hygiène comme des distributeurs de gel hydroalcoolique sans contact auprès d’organisations très variées : Leclerc, Le Crédit Mutuel, Renault, Intercontinental, les établissements Relais & Chateaux, le Centre d’Etudes Atomiques (CEA), le parc d’exposition de Bordeaux, etc…
Les bornes de gel hydroalcoolique installées ont l’originalité d’inclure des messages de communication interne ou bien publicitaires permettant aux établissements d’obtenir un gain financier grâce à cet équipement. Un modèle conçu pour faire face à la crise économique dans la durée. C’est à ce titre que le bureau d’études suit de près la fréquence du lavage de mains sur chacune des installations, pour mesurer le nombre de « vus » et le « trafic ».

Aujourd’hui, la centralisation de ces données permet au bureau d’études de la société Hydrocoold’exploiter ces mesures dans un autre but : jouer la « tour de contrôle » du lavage de mains des français.

Il souhaite donc alerter les pouvoirs publics et l’opinion sur le relâchement d’un geste barrière, qui selon de nombreux experts, serait même plus important que le port du masque : le lavage des mains.

 

Sait on bien se laver les mains ?

Vous pourrez aussi aimer

Laisser un commentaire